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Saša STANIŠIĆ - Le soldat et le gramophone - lire à en pleurer ...

Je commence à me demander si je ne vais pas repenser mon blog qui s'éloigne peut à peut de ce qu'il était à l'origine. Mais non !! Je traverse juste la toute nouvelle catégorie Culture de draggi.net, et j'en profite donc pour vous livrer mes impressions sur le roman de Saša (prononcer sacha) STANIŠIĆ (prononcer stani-chi-tch), le soldat et le gramophone publié chez stock.

Chacun se fait sa propre opinion d’un livre, chacun le ressent différemment,  comme lorsque l’on regarde une toile… Saša  raconte la guerre de Yougoslavie mais à la dimension d’un adolescent, qui contraint de regarder son pays se massacrer, doit quitter la Bosnie avec ses parents pour se réfugier en Allemagne ou il vivra la douloureuse épreuve de l’exil. L’auteur insiste peu sur cette partie de la vie du personnage mais plus sur le vécu de la guerre et des traumatismes qu’elle a laissé.

Tu seras le plus puissant magicien du possible et de l'impossible dans l'ensemble des États non-alignés. Ton pouvoir aura une portée révolutionnaire particulière tant qu'il s'exercera en conformité avec les idées de Tito et en accord avec les statuts du Parti communiste yougoslave.
L’histoire est très bien ficelé, le texte  plaisant à lire de bout en bout avec une vrai figure de style, Saša nous fait replonger dans la Yougoslavie post titiste, celle que moi-même j’ai eu le bonheur de côtoyer lors de mes vacances dans la campagne Serbe. Il y a dans ce roman,  une part de ce pays et de ses souvenirs, pour chaque EX citoyen Yougoslave.

En ce temps là, j’avais très peur des locomotives et des trains. Un jour, mon grand-père Rafik m’avait emmené jusqu’a la voie de chemin de fer désaffectée, il avait gratté la peinture qui s'écaillait sur la vieille locomotive. avait murmuré vous m'avez brisé le cœur et avait réduit la peinture noire en poussière entre ses paumes. Quelques années après, mon premier amour sans retour, Danijela aux cheveux si longs, me montra combien j'avais tout ce temps là  été stupide de vouloir protéger mon cœur des trains, car c'est à elle qu'il revint de me révéler la véritable signification de l'expression briser le cœur.

 J’espère que le livre ne sera pas censuré en Serbie, car il est dans la lignée des livres de Yasmina KHADRA, un excellent support  à la mémoire sur le douloureux et necessaire chemin  de l’acceptation, de tout un peuple, et un eternel appel à la paix ! Mille mercis Saša, pour ton courage et pour ce livre.

Et toi, Bogoljub, nous nous connaissons depuis les pionniers, tout ça pour que tu violes dans ma maison l'amitié jurée autrefois et que tu me couvres de honte, que tu provoques ma colère en rendant par ta queue la bouche de ma Dragica adultère? T'ai-je prêté de l'argent pour acheter ton bureau de tabac sans te réclamer un seul dinar d'intérêt pour que tu te comporte sous mon toit en réactionnaire, en bigot et que ta queue t'entraîne dans une dette que ta vie entière ne suffira pas à éponger?

On nous a partout expliqué pourquoi la Yougoslavie était un si beau pays, on aurait cru qu'ils parlaient d'un mort.

Je suis revenu, et la guerre est à mes trousses, le Morse ma parlait de son voyage, le dernier, disait-il, qu'on ait pu faire avant longtemps à travers ce pays chargé de soucis et pourtant tellement insouciant.

Critique du livre


Rencontre avec Saša STANIŠIĆ



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